Excellente critique dans les Dernières Nouvelles d'Alsace ce matin :
Avec « Salade mixte oder nix ! », le théâtre de Lichtenberg change de registre. La troupe donne priorité au rire avec son cabaret, bilingue de surcroît. Plus de 150 personnes ont assisté à cette 2e représentation, samedi soir. Une belle aventure dans le somptueux décor de plein air du château éponyme.
Le spectacle démarre tambour battant avec la chanson « Guete N’owe » empruntée au groupe Queen. Une façon originale de souhaiter « une bonne soirée » aux spectateurs sur l’air de « We will rock you ».
Détournement de paroles ou l’art de la parodie
Toute la représentation sera entrecoupée de chansons connues détournées avec bonheur. Effet immédiat : le déclenchent du rire dans l’auditoire. Ainsi « l’Amérique » de Joe Dassin devient « Salade mixte », le tube du spectacle ! Avec une mention spéciale à la chanson « Armstrong » de Claude Nougaro où le trompettiste de jazz se réincarne en cycliste américain superdopé, actualité du Tour de France oblige. Pour colorer le tableau, les comédiens avaient revêtu des tenues de cyclistes professionnels et couraient sur scène, un guidon de vélo de course à la main !
Les sketchs se sont enchaînés sans temps mort avec moult changements de costumes et d’accessoires. Dans cette troupe de vieux briscards plutôt doués émergent de jeunes talents, mis en valeur par la mise en scène de Pierre Diependaële. Par exemple, dans « l’école de braquage » un texte des Frères Taloche, la prestation du jeune comédien a été particulièrement applaudie.
Pour concocter leurs sketchs en alsacien, accompagnés d’un surtitrage en français, les membres du Théâtre de Lichtenberg se sont inspirés d’auteurs aussi divers que Jean-Michel Ribes, le duo Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, ou encore Pierre Henri Cami et bien d’autres. Des gags simples et efficaces font réagir un public qui ne demande qu’à en rire en se débattant en début de soirée avec les hannetons qui envahissent les Vosges du Nord.
Chapeau les artistes
Seul bémol, la reprise, trop longue, après l’entracte d’un texte de Jean Tardieu qui n’était pas imprégné du même humour que l’ensemble du spectacle.
Chapeau aux artistes, amateurs aguerris, qui ont su se renouveler avec panache et générosité. Ils ont ajouté deux cordes à leur arc : la danse et le chant, briefés par des professionnels, le chorégraphe Louis Ziegler et le musicien, présent en live, Yves Weyh. Pour un théâtre pétillant et entraînant.